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La statue « l’Homme de la Liberté » de César, place Tolozan
La statue est toujours à la même place
Cette statue, « L’Homme de la Liberté », surnommée « Le Patineur », œuvre de César Baldaccini, dit « César » a été réalisée en 1989 et installée place Tolozan en 1992. Il s’agit d’une compression représentant un patineur en équilibre (ou déséquilibre) sur un pied. Elle mesure 5 mètres, pèse 5 tonnes, a une envergure de 5,30 mètres et repose sur un massif en béton de 16 m3.
Commandée par la Société Lyonnaise de Conseil en Investissements (SLYCI) pour un montant de 3 200 000 francs, elle est installée, sur le domaine public, devant l’immeuble « le César » que la société a fait construire sur la place.
La SLYCI connaît des difficultés financières et propose à la Ville de Lyon de lui offrir la statue, mais la municipalité tarde à donner son accord. En 1994, la société est placée en redressement judiciaire. Au grand dam de César la statue est mise aux enchères. Raymond Barre, devenu maire de Lyon, propose de bloquer la vente à hauteur de 2 millions de francs pour acquérir l’œuvre mais le Tribunal de Commerce refuse. En 1999, la vente, par maître Anaf, pour un montant de 460 000 €, a lieu au profit de la Chaîne Thermale du Soleil appartenant à la famille Guérard qui veut faire installer la statue dans un de ses centres de cure.
Alors qu’elle doit être déboulonnée s’engage une bataille juridique menée par SEL et son secrétaire général, Raymond Motte, afin de faire annuler la vente. Elle est soutenue par Gilles Buna (maire du 1er arrondissement, disparu en octobre 2024).
Après presque huit ans de procédure, menée avec Maître Gilles Devers, avocat (décédé en novembre 2024), le dernier jugement est rendu en 2004 : la statue restera place Tolozan tant que l’architecte des Bâtiments de France n’aura pas délivré d’autorisation spéciale Cette autorisation est donnée et le Patineur restera Lyonnais.
Epilogue
Il faut, malgré tout, dédommager la Chaîne thermale du Soleil.
Ni la Ville, ni SEL n’ayant les finances nécessaires, c’est la Fondation Bullukian, aidée par de généreux donateurs, qui rachète le Patineur pour la somme de 507 000 € et l’offre à la ville de Lyon en 2012.
Ainsi, comme dit Yves Montand dans le sketch « Le télégramme » :
« La statue est toujours à la même place ».
Pierre Grémilly, Gilles Lagrion