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Publicité, affichage et tags
C’est un sujet récurrent pour SEL.
Dès le premier numéro de notre bulletin (novembre 1983), Pierre Jamet demande « un affichage limité ».
L’action de SEL consiste alors à mettre en avant les lois existantes, en particulier la loi du 29 décembre 1979 relative à la publicité, aux enseignes et pré-enseignes, qui interdit pratiquement toute publicité à l'intérieur du site inscrit de Lyon.
Pierre Jamet s'insurge aussi contre les publicités lumineuses installées sur les immeubles qui bordent le Rhône et qui « enlaidissent particulièrement cette perspective » !
En 2019, nos élus se saisissent de la question de la réduction de la pression publicitaire dans la Métropole de Lyon, mais il faudra attendre juin 2023 pour qu’un nouveau règlement local de la publicité (RLP) soit adopté.
Premier effet tangible, quarante ans après l'appel de Pierre Jamet, les trois publicités géantes installées au sommet des immeubles de l'entrée du pont de la Guillotière, ainsi que celle située au sud du pont Morand, ont été retirées en décembre 2023.
Nous ne pouvons que nous féliciter que nos élus aient enfin pris la décision de bannir une grande partie des publicités dans les rues, en particulier la publicité numérique. Depuis le 1er avril 2024, celle-ci a disparu des stations de métro.
SEL s'est également très impliquée dans la suppression des affichages sauvages et, plus récemment, dans l’élimination des graffitis et des tags, sujets qui reviennent souvent parmi les préoccupations des habitants de l’agglomération lyonnaise.
Saluons l'action récente de la Ville et de la Métropole qui se sont associées, via une nouvelle convention de détagage jusqu'en 2026, pour lutter contre les tags sur les bas-ports et le perré de nos fleuves.
Concrètement, la Ville de Lyon interviendra désormais sur 57 500 mètres carrés de murs répartis le long de 8,5 kilomètres de quais (rives droite et gauche de la Saône et rive droite du Rhône), pour un budget pris en charge par la Métropole, jusqu’à 400 000 euros par an.
Avant Après
Selon les services de la Ville, « en 2024, dans le cadre de la lutte anti-tags, 9 000 interventions ont été réalisées à Lyon pour 218 000 m2 nettoyés. Chaque année, la Ville débourse près d’un million d’euros pour effacer ces dégradations de l’espace public, dont une partie financée par les particuliers qui ont souscrit un contrat "façade nette" ».
Hélas, nous sommes consternés par le nombre de portes remarquables, défigurées et endommagées par les tags.
Denis Lang