Espaces verts et végétalisation
Le sujet est une préoccupation permanente de SEL. La vigilance est apportée lors d’abattage d’arbres, des propositions récurrentes sont faites pour la réalisation d’itinéraires verts reliant des espaces verts existants, de cheminements verts urbains, et la reconversion d’anciennes voies de chemin de fer en voies vertes.
Dès le Bulletin N°1 en novembre 1983 l’association SEL consacre une page aux espaces verts dans Lyon. Il est préconisé « des efforts à faire pour rompre la monotonie et l’amoncellement du béton … la présence d’éléments végétaux …. procure calme, bien-être, détente et ils contribuent à lutter contre la pollution atmosphérique des agglomérations industrielles ». Tout un programme que SEL concrétisera par différentes propositions.
Ce seront des courriers appelant à la vigilance concernant le sort réservé aux arbres bordant nos avenues, au quartier de la Part-Dieu.
En 1985 Jacques Bonnard émet une idée qui sera reprise de nombreuses fois : la création d’ « Itinéraires verts » reliant des squares aux places en passant par des rues qui doivent être réaménagées pour les rendre attrayantes avec par exemple des plantations choisies. Le premier exemple proposé est une entre le quartier de la Préfecture et l’Espace Lamothe. Autre idée : nos grands axes tels que boulevard de ceinture, rocade… pourraient devenir des rubans de verdure.
En 1991 Jacques Bonnard continue de rêver : l’idée est d’ouvrir des espaces fermés tels que Parc de la Tête d’Or, de le relier à la place Laurent Bonnevay à Saint-Clair par une passerelle, de continuer la promenade jusqu’au fort de Montessuy pour rejoindre une future voie verte utilisant l’ancienne voie ferrée « La Galoche », puis enfin les Monts d’Or par l’île Barbe.
Ce pourrait être « un circuit de Grande Randonnée (le GR d’OR) traversant l’agglomération de part en part, avec un parcours essentiellement verdoyant ».
Des rêves à la réalité : l’idée développée ci-dessus nécessitait de franchir la barrière naturelle qu’est le Rhône avec une passerelle reliant la Cité Internationale au quartier Saint-Clair : idée prémonitoire puisqu’en février 2014 est inaugurée une passerelle conçue par l’architecte autrichien Dietmar Feichtinger et l’ingénieur Alain Ranvier qui se verra attribuée le nom de « Passerelle de la Paix ». Dans la continuité, niché entre le Rhône et le quartier Saint-Clair est créé le Parc des Berges du Rhône avec pelouse, roseraie, skatepark….
La voie de la Dombes baptisée « Voie verte » a été créée en utilisant sur 4 Km l’ancienne voie ferrée reliant la Croix-Rousse à Sathonay à l’usage des piétons et cyclistes avec la création de deux passerelles en juin 1996 en attendant d’autres réalisations pour l’intégration dans un espace plus vaste.
SEL propose d’intégrer les espaces verts et un volet paysager dans le POS : il faut « porter autant d’attention au patrimoine végétal qu’au patrimoine bâti » écrit Raymond Motte dans le bulletin N°54 de février 1998.
Armand Debard
