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Mausolées de la place Eugène Wernert
En 1885, les travaux d'aménagement de la ligne de chemin de fer de Lyon à Vaugneray ont permis la découverte de plusieurs mausolées datant du 1er siècle après J.-C. Ils bordaient autrefois la voie d'Aquitaine à la limite de la ville, et signalaient des tombeaux.
Afin de les conserver, les cinq plus intéressants furent démontées pierre à pierre et reconstitués place Eugène Wernert.
Dans le bulletin n° 64 de septembre 2000 Jacques Bonnard écrit : « Ce précieux héritage mériterait un cadre digne du talent et de l'ardeur des premiers bâtisseurs de notre cité ».
Plus loin, Jean-Louis Pavy écrit « Un emplacement discret, une dénomination difficile à retenir, un environnement médiocre, une conception sans génie, un entretien négligé... Bref rien ne concourt à faire de la place Eugène Wernert l'une des places les plus attractives de Lyon. Elle fait étriquée. Et pourtant, l'ancienne place de Choulans abrite des monuments funéraires qui comptent parmi les bâtiments les plus anciens de la ville ». […] « En bref l'annotation "pourrait mieux faire" conviendrait parfaitement au lieu ».
Dans le bulletin n° 111 de septembre 2016, consacré au vallon de Choulans, Madeleine Suchère-Méziat en fait une nouvelle fois l’historique (page 12) et Jean-Pierre Philbert et Gérard Nioulou écrivent (page 13) : « Débarrasser les mausolées des traces de la pollution automobile, de la végétation sauvage, les mettre en valeur par un fléchage et une signalétique plus visible par les visiteurs, ainsi qu'un éclairage approprié, seraient un bon début de réhabilitation ».
Nos demandes ou suggestions ne sont hélas pas toujours couronnées de succès et les mausolées sont toujours bien esseulés au milieu de la circulation automobile…
Cependant, tout vient à point à qui sait attendre ! Nous venons d'apprendre que la restauration des Mausolées de la place Wernert est enfin programmée (sous la supervision du Musée Lugdunum, du Service Archéologique de la ville de Lyon et de la Métropole). Le début des travaux devrait se situer en mars 2026.
Pour cette sorte d’intervention très rare (les édicules n’ont pas été restaurés depuis 1886), les aléas seront plus ou moins inévitables selon les interventions des archéologues et des restaurateurs.
Denis Lang