Sortie en car en Chartreuse - Lundi 30 septembre 2024
Les photos de cette page sont de Martine Étève
Rendez-vous à 7h45 sur l’emplacement autocar devant le collège Jean Mermoz au 194 bis boulevard Pinel (métro D, arrêt Mermoz-Pinel)
Départ à 8h00
Arrêt à Saint-Laurent-du-Pont au Mémorial commémorant l'incendie de la discothèque du 5-7 le 1er novembre 1970. (5 à 10' d'arrêt). Tard dans la nuit un incendie s'était déclaré, se propageant rapidement le long des décors. Les portes de secours ayant été fermées pour éviter les resquilleurs et l'entrée étant constituée de tourniquets, il y aura 146 victimes.
Route le long des gorges du Guiers Mort en direction de Saint-Pierre-de-Chartreuse puis de Saint-Hugues.
Chamechaude, l'un des sommets de Chartreuse, se trouve en face de Saint-Hugues.
Arrivée à l'église de Saint-Hugues-en-Chartreuse vers 10h.
10h15 Visite guidée de l'église, Musée d'Art Sacré, comportant 111 œuvres d'ARCABAS effectuées en 3 périodes.
A noter que l'église est toujours consacrée et que s'y déroulent messes et cérémonies.
Jean-Marie Pirot, jeune peintre lorrain naît en 1926. Après avoir fait l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, il épouse Jacqueline, psychologue scolaire, et est nommé en 1950 professeur à l'école des Arts décoratifs de Grenoble. Depuis quelques temps, il voudrait décorer une église (à ses frais), comme cela a été fait sur le plateau d'Assy. Mais les propositions n'affluent pas, l'expérience d'un peintre de 22 ou 24 ans n'étant pas réellement reconnue. Jean-Marie Pirot est sur le point de renoncer, lorsque durant l'hiver 51/52, Jacqueline lui propose d'aller voir une de ses collègues, Germaine Durieux, qui les convie à St Hugues en Chartreuse. Il va voir l'église qui ne lui plaît pas particulièrement, sauf ses « dimensions romanes ». Mais il dit à leur amie qu'il pourrait la décorer et de retour à Grenoble, enthousiaste, commence à échafauder des plans. Pendant ce temps-là, Germaine va trouver le curé Raymond Truffot qui lui annonce être très intéressé, rencontre le peintre et s'en va en parler au maire Auguste Villard. Ce dernier demande à Jean-Marie Pirot de faire une maquette, et le projet sera voté à main levée au conseil municipal.
Le projet validé, Jean-Marie Pirot en parle à ses élèves dont certains, passionnés, vont venir l'aider durant l'été 1952. Car il faut tout d'abord déblayer l'église et la nettoyer. Ils constituent des échafaudages, et peignent les arcs doubleaux en rouge. Jean-Marie Pirot réalise les deux lunules, Adam et Eve chassés du Paradis et le rêve de Saint Hugues. Puis, il s'occupe des deux portes d'entrée. Tout d'abord, il avait imaginé deux anges cloutés en laiton. Mais le laiton n'entrant pas dans le chêne, il creuse les anges dans le bois, y coule du plomb et enfonce les clous dans celui-ci. Les toiles sont ensuite réalisées dans son atelier à Grenoble. Malgré son souhait de peindre "à fresque", le peintre abandonne l'idée car les murs sont trop humides. Il va donc utiliser de la toile de jute, solide et peu onéreuse, et anticryptogamique (aucun champignon ne peut s'y installer). Il décide de n'utiliser que trois couleurs, le noir, le rouge et le blanc et fabrique une tempera avec des œufs, du miel et de la colle. Il va en peindre 144m² pendant l'hiver ! Conservée chez lui, elle sera montée dans l'église au printemps. La Cène de 4m de haut située dans l'abside est entourée par la résurrection de Lazare et l'épisode de la femme adultère. Dans la nef, "l'artiste parlera de l'homme confronté tous les jours, et dans toutes ses activités, aux dix commandements de la loi de Moïse, de la naissance à la mort". En même temps, il signe ses deux premiers vitraux. L'inauguration de l'église a lieu le 28 juin 1953. Même si son œuvre rencontre immédiatement le succès, le peintre est un peu troublé par la sensation d'austérité qui se dégage de celle-ci.
Jean-Marie Pirot s'éloigne quelques temps de la France et s'installe au Canada, "artiste invité" par le conseil National des Arts de 1969 à 1972, professeur à l'université d'Ottawa où il crée et dirige" l'atelier collectif expérimental". C'est durant cette période qu'il va prendre son nom d'artiste, ARCABAS.
Il revient en 1973 à St Hugues où, en accord avec le prêtre Raymond Truffot, il va ajouter à son œuvre plus de joie. La mort brutale de son ami qui l'affecte profondément poussera l'artiste à magnifier sa nouvelle création, d'après le psaume 150, dans un bandeau utilisant particulièrement les couleurs sable et or.
En 1985, il poursuit son œuvre avec le bandeau inférieur, la prédelle, constituée de 53 toiles où en plus des ocres et rouges, il emploie des verts et des bleus relevés d'or (22 et 23 carats).
Il décède le 23 août 2018 à Saint-Pierre-de-Chartreuse.
Fin de la visite vers 12h / 12h15 et départ pour Saint-Pierre-de-Chartreuse.
Repas de midi
12h30 Déjeuner au restaurant La Pierre Chaude à Saint-Pierre-de-Chartreuse (menu unique)
- Kir cassis au blanc de Savoie
- Pierrade d’émincés de bœuf et dinde cuits à votre table avec différentes sauces et pommes de terre en robe des champs
- Glace Chartreuse nappée de chocolat
- Café
- 1 bouteille de Côtes-du-Rhône pour 4
Après-midi
14h30 Départ pour la Correrie, située à 2 km du monastère de la Grande Chartreuse au pied du Grand Som.
15h Visite guidée du musée de la Correrie. Prendre un lainage car il peut faire un peu froid à l'intérieur.
Le musée est installé dans l'ancienne dépendance des frères chartreux (les pères ayant toujours occupé le monastère). L'ordre des Chartreux fut fondé en 1084 par saint Bruno, originaire de Cologne, qui s'installa dans le désert de Chartreuse où l'évêque de Grenoble, Hugues, le mena avec ses 6 compagnons. Les pères s'adonnent essentiellement à la vie contemplative et l'étude des textes, tandis que les frères, outre les activités liturgiques, s'occupent des travaux manuels.
Plusieurs salles relatent l’histoire de l’ordre, les diverses ressources permettant aux moines de subvenir à leurs besoins, l’implantation des chartreuses dans le monde.
Nous visiterons l'ensemble de l'habitation d'un moine. Elle est constituée d'une première petite pièce appelée "l'Ave Maria" car le père effectue une prière à Marie chaque fois qu'il passe devant sa statue, puis une plus grande pièce "le cubiculum" qui est à la fois oratoire, chambre, cabinet d'étude et salle à manger (planche de bois sous la fenêtre). Par un escalier, le moine accède à son bûcher (où il se réchauffe en coupant du bois) et à un atelier destiné à ses travaux manuels. Cette incursion dans le monde des chartreux nous est donc rendue vivante et nous montre combien leur vie est rude et entièrement tournée vers Dieu. Leurs journées se passent en silence, ponctuées par les prières et les chants. Leur promenade hebdomadaire du lundi, intitulée "le spaciement" leur permet de dialoguer deux par deux à tour de rôle, et ainsi de pouvoir converser avec chacun. Une fois par an, le chartreux peut recevoir sa famille durant 48 heures.
Vers 17h15, rendez-vous à l’autocar pour retour à Lyon vers 19h (Mermoz Pinel).
Prix : 58 € pour les adhérents SEL (63€ pour les conjoints et amis).
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